Chapitre 3 : Vers une gestion durable des agrosystèmes

Identifier des impacts liés aux agrosystèmes en Bretagne et les solutions mises en œuvre pour les réduire.

Les agrosystèmes, sont des écosystèmes gérés par l'être humain dans le but de produire de la biomasse. La biomasse produite par les agrosystèmes est nécessaire aux besoins de l'humanité : aliments, produits pharmaceutiques, textiles et agrocarburants.

Un système désigne l'ensemble des éléments physico-chimiques et biologiques en interaction que l'on trouve dans un milieu.

Quelles sont les conséquences des agrosystèmes en Bretagne ?

La gestion des agrosystèmes nécessite l’utilisation d’engrais azotés, c’est-à-dire des engrais ions nitrates. Les nitrates sont des éléments chimiques indispensables à la croissance des plantes. Ces apports sont souvent excessifs et entraînent la pollution des cours d’eau. L'eau ainsi polluée se déverse ensuite dans nos rivières .Les ions nitrates qui constituent les engrais azotés s’infiltrent également dans les sols et sous-sols. Cela s’explique par les interactions dans le sol. Ils traversent donc la terre et intègrent les nappes phréatiques puis nos rivières. Par ruissellement ou infiltration, les engrais se déversent dans les rivières et rejoignent la mer. Ils constituent alors une véritable source d'engrais pour les végétaux aquatiques. Ces derniers vont connaître une croissance importante. Les engrais sont donc à l’origine de la prolifération des algues vertes sur les côtes. Leur décomposition entraîne l’émission de gaz toxiques pour l’Homme et un appauvrissement en dioxygene qui provoque notamment la disparition de nombreuses espèces. Ce phénomène est appelé eutrophisation.

Quelles sont les solutions mises en place pour réduire ces impacts sur l’environnement ?

Il existe plusieurs modèles agricoles durables permettant de répondre aux besoins actuels des êtres humains sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. C'est le cas de l'agriculture biologique ou de l'agriculture de conservation. Leurs rendements sont généralement inférieurs à ceux de l'agriculture intensive.

L'agriculture biologique ne repose pas sur l'utilisation de produits chimiques de synthèse ni d'OGM. Elle limite les intrants. Une très courte liste de produits phytosanitaires est utilisée, contre environ 400 pour l'agriculture intensive. Le rendement agricole de l'agriculture biologique est souvent plus faible que celui de l'agriculture intensive.

L'agriculture de conservation ne repose pas sur l'utilisation du labour traditionnel profond. Les sols sont recouverts de débris végétaux de l'année précédente, ce qui permet de réduire le recours aux engrais. Par ailleurs, on utilise souvent la rotation des cultures pour limiter l'utilisation d'intrants.

Pour limiter également l’impact de l’utilisation d’engrais, les bocages sont une solution.

On appelle bocage une région où les champs et les prés sont enclos par des levées de terre portant des haies ou des arbres marquant les limites de parcelles de tailles et de formes différentes.

L'aménagement du territoire sous la forme du bocage a beaucoup d'avantages :

  • Entretien d'une bonne qualité de l'eau des milieux aquatiques : étangs, ruisseaux et rivières (grâce à la fonction épuratrice -dégradation des nitrates, phosphates et pesticides - par le rôle de barrière des haies et micro-organismes associés) ;
  • Production de bois ; Production de fruits ( noix, noisettes, pommes, poires, prunes, pêches,…) ;
  • Stockage de carbone ;
  • Production de matière organique pour les sols ;
  • Les haies abritent de nombreux animaux auxiliaires de l'agriculture se nourrissant de fruits, de ravageurs des cultures et empêchent leur prolifération ;
  • La biodiversité est favorisée à l'intérieur des haies qui jouent aussi un rôle de corridor biologique ;
  • Les talus et haies forment une barrière à l'érosion des sols ;
  • Les risques d'inondations sont amoindris ;
  • Elles ont un effet brise vent, d'ombrage, de plus grande stabilité des températures et de l'humidité favorisant la stabilité climatique, la croissance des cultures, le bien-être animal et humain ;
  • La régénération et l'aération des sols est assurée par le renouvellement racinaire qui, ajouté à la production d'humus, entraînent la vie d'une microfaune indispensable à la qualité des sols.

En conclusion, les agrosystèmes ont beaucoup d’impacts négatifs sur l’environnement. L’utilisation d’un engrais azotés pour le développement des plantes entraîne la pollution des eaux donc la prolifération des algues vertes sur les côtes qui produisent du gaz à effet de serre, qui provoque notamment la disparition d’espèces. Plusieurs solutions sont mises en place pour réduire ces impacts. D’abord, une agriculture plus durable comme l’agriculture biologique et de conservation qui utilisent beaucoup moins de produits chimiques dans les engrais que l’agriculture intensives. Enfin, les bocages ont beaucoup de bénéfices sur l’environnement, par exemple ils ont une fonction d’épurateur des eaux et permettent également la régénération des sols et l’aération des sols grâce à leurs racines.

 

  • Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !

Ajouter un commentaire